Les Parcours Découverte

Lundi 4 mars 2023

 De Thénioux à Villefranche

Le groupe est très restreint ce matin, l’hiver est encore là et son lot de maladies aussi.  Aujourd’hui, les températures négatives du matin ont blanchi la campagne mais le soleil est au rendez-vous et réchauffe rapidement les corps et les cœurs.  C’est à deux pas de l’escale que nous nous retrouvons pour prendre la  direction  du Loir et cher . Au pont de la route de Genouilly, une page d’histoire s’ouvre à notre regard.  Le monument « courage et liberté » représenté par une barque  dressée vers le ciel, entourée de barbelés nous rappelle  que des passeurs faisant franchir clandestinement la ligne de démarcation. Deux plaques en marbre font honneur aux passeurs mais aussi à deux hommes  Raymond TOUPET fusillé sur le Cher et Joseph Le Cam mort en déportation.  La voie verte qui doit relier les départements du Cher et du Loir et Cher n’est pas encore réalisée, ici  la berge du canal est très étroite et glissante. Arrivés au déversoir qui remplit pleinement sa fonction, le trop plein du canal retourne au cher, nous devons prendre le chemin en contre bas qui sillonne entre canal et Cher.  Un panneau nous indique que nous entrons dans le département du Loir-et-Cher. Le printemps fait ses premiers pas,  les arbres sont en fleur, cerisier du japon, mimosa, camélia… la nature se réveille doucement. Nous côtoyons un très beau linéaire  dans Châtres sur Cher, pont des Saules, Pont du Boutet, pont de Villecoffier … Au loin se dresse les vestiges de la cité Médiévale de Mennetou. Ville à l’entrée de laquelle nous croiserons notre première écluse. Quelques photos au pont levis,   sans oublier l’inscription qui  nous rappelle que Jeanne d’Arc est passée ici. Le canal est magnifique il ne manque que des bateaux !  La voie verte est terminée  nous l’empruntons mais a 200 m en aval du pont de Préjon le canal disparait, le chemin de halage aussi.  Ici la route départementale a été construite sur l’emprise du canal. Une belle  voie verte qui serpentera en contre bas le long de la rivière CHER  est en travaux mais son accès interdit  nous contraint  à marcher derrière la glissière de sécurité sur au moins 1 km 500, quel inconfort !  Notre effort est récompensé le canal réapparait et rapidement nous arrivons à l’écluse de Langon. Le moment est venu de faire notre pause casse-croute  confortablement installés sur les bancs de la place  de Langon magiquement aménagée. Pont des Verdonnats, pont de la rue Creuse, pont de Villefranche, environ 4 kms parcouru  le long d’un canal plus ou moins bien entretenu, d’une voie verte commencée en divers endroits. La journée est bien avancée lorsque nous rejoignons nos voitures à l’escale

Rendez-vous lundi 18 Mars pour le dernier parcours découverte de la saison  qui nous conduira jusqu’à Gièvres D 128

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Lundi 19 février2024

 Du quai du bassin à Thénioux. Une superbe balade de plus de 13 km très riche historiquement.

Un petit circuit dans Vierzon, programmé initialement le 4 février, sera fait aujourd’hui, le petit plus de nos découvertes.

 et nous retrouvons La Chée ou plutôt la Noue de Jérusalem, car c’est ainsi qu’elle se nomme depuis l’amont de  l’écluse des Varennes.  Certains découvrent sa confluence avec la rivière CHER que nous longeons un moment avant d’emprunter l’impasse de Jérusalem puis les rues adjacentes jusqu’au barrage sur l’Yèvre. Mis aux normes et en service  depuis quelques mois, équipé d’une passe à poissons formée de 22 bassins successifs qui permettent de franchir les 4 mètres de dénivelle, ainsi que d’une centrale hydro-électrique  qui couvre les besoins annuels d’environ 850 habitants, ce barrage répond aux directives européennes préconisées par la LEMA (Loi sur l’eau et les milieux aquatiques). A quelques mètres du barrage, l’écluse du Cher (5.20m de large x 30 m de long ) , qui permettait la jonction entre le canal et le Cher, doublée d’une cale de radoub, laissée à l’abandon lors du déclassement du canal de Berry en 1954, a été comblée dans les années 70. Seule le bureau de navigation situé rive gauche est encore existant ; deux mots sur l’Ile Marie, ENS (espace naturel sensible) et nous arrivons enfin à l’écluse de Grossoux ou du moins à ce qu’il en reste soit  une demie écluse. Grossoux  et son histoire, son moulin à blé alimenté par des bras de l’Yèvre, son lavoir dont le plancher montait et descendait au moyen de chaines entrainées autour de tambours à cliquet.   Le moment est venu d’accélérer un peu le pas, le parcours est encore long, il est déjà 11 h passé ! Sur ce secteur,  le canal est beau ou du moins le bras de l'Yèvre car une particularité existe entre l’écluse de Grossoux et le pont du Bas de Grange.  Yèvre et canal ne font qu’un avant de se séparer en amont du pont du Bas de Grange. L’ Yèvre poursuit son chemin vers le Moulin de l’abricot puis se jette dans le Cher, alors que le canal continue sa course vers l’écluse des Véves.  Momentanément nous nous éloignons du canal contraints et forcés d’emprunter la route et passer au-dessus de l’autoroute ! Il y a peu de dénivelé sur ce secteur, le bief fait plus de trois km avant de rejoindre l’écluse des Vèves. Nous constatons qu’en aval de cette écluse les atterrissements apportés par le Rio de Verdin sont de plus en plus importants et comblent le canal. Les ponts se succèdent, pont de Verdin, du Gué de la Fontaine, du Tertre de Mery. Le site est accueillant, nous nous installons pour caler nos estomacs, et profiter de la table de piquenique et des bancs installés pour les promeneurs.  Nous espérons très prochainement venir en bateau jusqu’ici, mais auparavant il faut aménager un pont levis aux Pavaudières.  Encore quelques efforts, écluse de Launay, pont de la Rousselerie, l’escale. Il est plus de 14 h. nous rejoignons nos véhicules ravis de cette superbe balade et de cette belle page d’histoire que nous avons partagé. 

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Publié samedi 10 février 2024

Lundi 5 février parcours découverte de Foëcy à Vierzon

Un petit détour par Vierzon pour récupérer 3 personnes et nous voilà à Foëcy, pont des fromentaux. Pas facile à trouver ce lieu et pourtant c’est ici que nous avons terminé la dernière fois. Le téléphone sonne, certains se sont perdus, ils sont à l’écluse de Givry ! 10 h 15, le groupe est complet nous pouvons prendre le départ. Le temps est calme aujourd’hui, un peu frisquet mais agréable. Le bief est en eau mais la présence de roseaux distants de la berge nous indique qu’il y a eu un manque d’eau l’été dernier, dommage qu’une opération d’arrachage n’ait pas eu lieu à cette époque !  nous sommes au cœur de l’hiver, les premiers perce neige s’épanouissent du part et d’autre de la voie verte. Alors que ’eau surverse allègrement à l’écluse de Gigvy  le bief aval a un niveau assez bas. La berge opposée s’effondre par endroits car aucune végétation ne la retient. Rive gauche les usines se succèdent, rive droite nous cheminons entre Yèvre et canal. Nous nous arrêtons un instant au pied du monument érigé en l’hommage à un maquisard fusillé par les allemands le 16 août 1944 et aux 4 otages disparus. Au bassin des forges autrefois nommé la tourne nous sommes accueillis par un couple de cygnes qui apprécient les morceaux de pain que Bruno leur donne. Ce site a connu une activité intense. Grâce au canal de Berry les forges de Vierzon étaient reliées aux bassins houillers montluçonnais. Son creusement a permis de découvrir les sables feldspathiques de Drevant, Neuilly en Dun, Augy sur Aubois, On acheminait la houille des bassins de Commentry et St Eloi et le kaolin extrait aux Echassières (Allier). Le Street art a élu domicile sur les murs qui longe le bassin. A la sortie du basin le canal fait une joli courbe en serpentant sous le pont de chemin de fer, il est encore en eau jusqu’à l’écluse des Varennes. Puis nous cheminons le long d’un bief envahi de végétation, d’arbres …  jusqu’au bassin de Vierzon ou André et Daniel nous accueillent à bord du CHER. L’histoire du CHER défile sous nos yeux grâce à quelques photos et aux commentaires d’André

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Publié jeudi 1er février 2024

 Lundi 19 Janvier, du port de Mehun à l’écluse de Dalvet.

Balade sous la pluie

 La pluie était annoncée, elle s’est manifestée dès notre départ! Les giboulées incessantes, plus ou moins fortes nous ont accompagnés tout au long de notre parcours découverte. Aujourd’hui nous sommes dix à nous retrouver au point de départ : le port de Mehun.  C’est d’ici que nous sommes partis lors de notre premier parcours découverte le 25 Novembre 2013.  Nous empruntons la voie cyclable. Les hautes cheminées sont les témoins d’un passé industriel riche qui s’était développé sur les berges du canal de Berry. Le moulin de Crécy , construit au XIIème siècle, situé entre Yèvre et canal , bordé par la piste cyclable a été rénové et transformé en gites et appartements . A quelques encablures de ce dernier, la maison éclusière de La Marie autrefois abandonnée a été restaurée. Sa façade est ornée d’une belle plaque  qui nous indique  à quelle distance nous sommes de Mehun et de Vierzon. Le canal a un niveau d’eau plus ou moins élevé. Mais ce joli bief qui sillonne dans les prairies est coupé par le pont de l’autoroute, busé, contraignant cette voie d’eau à s’engouffrer dans une buse de plus de 3 m de diamètre sur des dizaines de mètres et nous obligeant à faire un détour de près de 2 km en longeant la route départementale. André nous rappelle que les porcelainiers (Pillivuyt, Lourioux, Deshoulières)  ont fait la renommée de Foëcy. Crée en 1998 par Philippe Deshoulières le musée de la porcelaine de Foëcy nous offre aujourd’hui  une magnifique plongée dans l’histoire.

Nous retrouvons enfin le canal en amont de l’autoroute c’est ici aussi que la Noue de Biessac ou Chée fait son apparition. Notre périple continue sous les rafales et les averses mais qu’importe, André prend le temps de nous montrons l’endroit où le canal alimente la Chée   entre le pont de l’autoroute et l’écluse de Foëcy communément appelée écluse de la Gourde. La maison éclusière bien que restaurée a perdu sa plaque. Pas d’arrêt casse-croute il fait trop mauvais temps, la pluie, le vent redoublent d’intensité et nous accompagnent jusqu’au point de chute, l’écluse de Dalvet et le pont des Fromentaux

 Reconduits à nos voitures respectives, nous décidons de rentrer chez nous nous délester de nos vêtements mouillés et prendre notre casse-croute au chaud.

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Publié dimanche 14 Janvier 2024

De Marmagne à Mehun.

 Lundi 8 janvier 2024, nous étions 9 pour commencer la dixième saison de nos parcours découverte sur les berges du canal de Berry, activité initiée le 16 novembre  2013, lors d’un conseil d’administration à Vernais. Les cœurs étaient joyeux mais le vent glacial !

Bien emmitouflés, munis de sac à dos nous nous sommes retrouvés à Marmagne au pied du château.  Nous cheminons entre la rivière Yèvre et canal de Berry. L’Yèvre est bien tumultueuse en ce début d’année ! C’est un beau linéaire en eau que nous allons suivre jusqu’en amont de l’écluse de Saint Aubin. Les arbres sont dénudés leur feuillage recouvre la voie verte d’un magnifique tapis flamboyant. A environ 30 m en aval de l’écluse de St Aubin, rive gauche, « la Petite rivière » alimente le canal apportant dans ses eaux, sables et sédiments qui forment un amoncellement réduisant le courant et permettant ainsi à la végétation de se développer. Au pont de Beauvoir, notre regard est dans un premier temps attiré par le pigeonnier sur notre droite au sommet une girouette en forme de coq semble veiller sur la campagne environnante ou le passé historique a laissé des écrits .ll est vrai  que sur le secteur de Beauvoir :

·        1234 était fondée l’abbaye Notre Dame de Beauvoir, abbaye féminine cistercienne, elle fut ruinée par la révolution française.

·        1918 un camp américain y était établi. Il s’agissait d’un « Ordnance Repair Shop » qui avait pour mission de réparer, entretenir ou vérifier les pièces d’artillerie ou d’armement avant de les réexpédier dans leurs unités.

Fermons cette petite page d’histoire pour revenir à notre canal.  C’est un spectacle  de désolation. Entre le pont de Beauvoir et le pont de Trécy le Haut, les arbres ont subi les assauts de la tempête  du mois de juin dernier,  les biefs sont jonchés de branchages cassés , déchiquetés; le chemin de halage rive gauche est impraticable. 

La peupleraie voisine a été dévastée son exploitation est en cours, les cordes de bois très hautes s’empilent à proximité du chemin. Nous oublions rapidement ce spectacle de désolation entre le pont de Trècy le Haut et l’écluse de Reussy ou dernièrement des travaux de curage et réparation des fuites ont été effectués.

Avant de nourri l’esprit avec le fonctionnement du canal et la prise d’eau de Reussy il est important de prendre rapidement un petit en-cas. Puis,  frigorifiés, nous effectuons le tour du jardin du Duc de Berry, admirons le château Charles VI  , contournons la Collégiale Notre Dame , édifice de style roman construit au XIème siècle , poussons notre curiosité jusqu’à  la porte de l’horloge avant de regagner les deux voitures stationnées près du port.

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Publié jeudi 28 décembre 2023

PROGRAMME PARCOURS DÉCOUVERTE SAISON 2024

BRANCHE OUEST DE FONBLISSE A NOYERS-SUR-CHER 2

 

Ø 8 Janvier : Marmagne … écluse de Reussy , Mehun-sur-yèvre ( 7.500 km )

Ø 22 Janvier : Mehun … Dalvet  (Foëcy pont des Fromenteaux ) D 60 ( 9  km )

 

Ø 5 Février : Dalvet  … écluse de Grossoux ,Vierzon (10 km)

Ø 19 février : Grossoux… l’Escale, Thénioux (10.620 km)

 

Ø 4 mars : Thénioux… Villefranche (12 km)

Ø 18 mars : Villefranche … Gièvres (8.600 km )

 

Soit un peu plus de 56 km

Publié mardi 10 mai 2023

lundi 3 avril   dernier parcours découverte de la saison 2023  du Moulin de La Chappe au pied du château de Marmagne édifié a quelques pas du  canal de Berry.

 Nous sommes plus de 20 personnes pour cette dernière sortie le long de magnifiques biefs en eau.  Alors que de l’écluse de l’Etourneau à l’écluse Messire Jacques le canal est comblé, il réapparait au moulin de la Chappe. C’est un beau linéaire ombragé que nous suivons jusqu’à Moulin Batard . Pas de bitume sur cette partie ou les racines des platanes majestueux  effleurent la surface du chemin de halage. En file indienne nous passons sous le pont de chemin de fer, voie qui permettait en son temps la liaison entre l’aéroport et la gare de Bourges. Son tirant d’air permettait autrefois aux bateaux de faire des allers et retours entre Bourges et moulin Batard. Ce moulin va vivre une existence chaotique, on le retrouve dans des archives dès 1128, puis avec la propriété et le château de Vouzay. Le Moulin BATARD, porte ce nom depuis la fin du XVIe siècle grâce à son propriétaire Mr BASTARD est plusieurs fois démoli, il est utilisé comme moulin à drap en 1707, par les "maîtres foulons de Bourges". Cette magnifique bâtisse construite entre Yèvre et canal de Berry était très connue pour sa guinguette du dimanche. Endroit mythique où les berruyers et les berruyères avaient pour habitude de se retrouver en famille ou entre amis pour déguster la friture. Ce moulin est transformé en appartement depuis le début du XXème siècle. Un pont au ras de l’eau a remplacé le pont levis du Moulin Bâtard ne permettant pas, pour l’instant, de laisser libre cours à la navigation. En amont de cet édifice un ouvrage en béton sépare l’Yèvre en deux bras En fond, un ouvrage d’art constitué de 3 pelles qui traverse la rivière et permettait de gérer et ainsi amener l’eau nécessaire jusqu’au moulin vers la grande roue située sous une sorte de grange encore en excellent état.

Nous nous éloignons momentanément du canal pour nous rapprocher de l’Yèvre. Cette rivière était naviguée au XVIème siècle de Bourges à Vierzon, les vestiges d’un barrage et d’un pont sont encore visibles. Existait- il une porte marinière ? Comment les bateaux franchissaient ils ce barrage ?  Les parois des arches du pont de l’autoroute qui passe au-dessus de notre tête sont décorées de belles fresques colorées. Nous sommes dans une zone NATURA 2000, sur proposition de la fédération départementale des chasseurs, plus de 540 hectares ont été classés par arrête le 7 octobre 2003. Nous ne manquons pas d’admirer à l’écluse de Pierrelay ce  petit coin mis en valeur par l’association des Habitants du hameau de Pierrelay (AHHP) . Un petit panneau nous compte l’histoire de cette jolie petite fontaine qui porte le nom de FONTAINE BRISSET, c’est ici qu’autrefois les habitants de Pierrelay venait puiser l’eau. A deux pas du canal à proximité d’un banc une boite à livres invite le promeneur à une petite pose culturelle. Un dernier passage sous la voie de chemin de fer et nous arrivons à Pont vert, là où les premiers coups de pelleteuse dans le cadre de canal à vélo ont eu lieu. Une petite pause casse-croute, dans cet espace bien aménagé, à deux pas d’in monument érigé à la mémoire des victimes civiles des bombardements alliés en 1944 s’impose. Encore quelques efforts avant notre point de chute. Nous sommes surpris, cette écluse est équipe d’une porte métallique qui ne semble pas très ancienne. En son temps, grâce à la volonté de François FAUCON un des trois fondateurs de l’ARECABE et sous son impulsion le syndicat mixte du canal de Berry a fait installer cette porte que nous pouvons admirer aujourd’hui. Encore un peu de chemin avant de conter l’histoire du château de Marmagne dont la construction actuelle, sur l’emplacement du château féodal, est due à Adrien Le Roy

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Publié lundi 24 avril 2023

De l’écluse de l’Etourneau au moulin de la Chappe lundi 20 mars 2023.  Le canal a disparu, seul s’offre à notre regard un grand espace de verdure au milieu le tracé canal à vélo sillonne.

Un peu d’histoire.

 Le canal de Berry va naitre au XIX siècle par la volonté de l’empereur Napoléon 1er. Les travaux commencent en 1808/1809 dans la région de Montluçon son linéaire doit suivre celui du Cher mais un événement important va modifier ce choix. Le 3 septembre 1810, le Conseil Général du Cher et la ville de Bourges demandent que le canal passe par Bourges en empruntant les vallées de la Marmande, de l’Auron et de l’Yèvre. Il obtient satisfaction et une nouvelle ordonnance impériale oblige Michel DUTENS à revoir son projet.

L’aménagement du canal de Berry

 L’industrie à BOURGES

C'est à partir de 1840 que l'industrie s'implante à Bourges avec :

- les forges de Messire-Jacques en 1839, situées à l'emplacement du palais d'Auron, il n'en reste rien.

- la fonderie de Mazières s'implante à partir de 1843, il reste les bâtiments de ces usines ainsi que tout le quartier.

- les établissements militaires sont créés en 1860 et il en reste de très nombreuses traces.

 Que reste-t-il du canal de Berry aujourd’hui dans cette ville ?

 Difficile d’imaginer que le canal passait ici, remblayé jusqu’au Porche, disparu lors du creusement du lac d’Auron en 1977, seule l’écluse de Mazière maintenue en eau grâce au lac  nous rappelle sa présence autrefois. Un paysage transformé au cours des décennies. Cette vaste étendue d’eau de plus de 70 ha permet la pêche, la voile, l’aviron, le canoé-Kayak, une station de fitness, un skate- park… L’été vous pouvez profiter de la plage et même vous baigner sous la surveillance de maitres-nageurs sauveteurs. Nous rejoignons la trouée verte construite sur l’emprise du canal. Sur notre gauche les jardins dans les marais de Robinson commencent à s’éveiller, Claude nous indique où passait l’ancienne ligne du tacot, tandis qu’à notre droite un bras de l’Auron s’étire lentement. Deux magnifiques rangées de platanes délimitent l’emplacement du canal. Ce dernier situé entre les marais de Robinson, la ligne du tacot et la Rampenne sur notre gauche et l’Auron et le Goulu sur notre droite a connu ses heures de gloire. Difficile d’imaginer qu’en 1946 des compétitions de canoë-kayak avaient lieu ici. C’est à Messire Jacques que les eaux de l’Auron, du Goulu, du canal de Berry, de la Rampenne se mêlent et forment le bassin de l’Auron au pied du moulin de La Chappe.  Ce magnifique patrimoine situé à proximité du boulevard et du pont d’Auron dont les origines remontent au 14ème siècle a subit des travaux au fil des décennies. EN 2016  une EP menacait d’aarraser le barrage de la Chappe, l’ARECABE a beaucoup œuvre sa préservation *Le moulin acquis par la famille GROSBOIS en 1936, électrifié en 1965 est toujours en activité et dirigé par la même famille. Le neveu du propriétaire fabrique de la farine issue de blé cultivé uniquement dans la région.

La roue à aubes, mise en valeur aujourd’hui, visible du boulevard, large de 3 m pour un diamètre de 8 m a cessé de tourner. Il faut savoir que le moulin de la Chappe a été construit sur la base  de fondations constituées par des piliers de bois, qui ne doivent en aucun cas être à l’air libre sous peine de voir leurs structures fragilisées. L’arasement programmé aurait pour conséquences directes de faire baisser le niveau de l’eau et de mettre au jour ces piliers entrainant une fragilité du moulin voir sa destruction

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Publié mardi 14 Mars 2023

De l’écluse de Colombier à l’écluse de l’Étourneau lundi 6 mars 2023

C’est encore le long d’un bief asséché que commence notre parcours d’aujourd’hui. Au départ de l’écluse de Colombiers nous cheminons entre le canal et l’étang de St Just. Les couples d’oies, de canards habitués à la présence humaine ont élu domicile dans cet espace où quelques pécheurs s’adonnent à leur passe-temps favoris. La plaque identifiant chaque maison éclusière a disparu à l’écluse de Plaimpied. Nous partageons quelques souvenirs en longeant le petit port, car c’est ici qu’en 2017 les bateaux de l’ARECABE ont fait naviguer de nombreuses personnes, difficile à imaginer quand nous voyons l’état du canal aujourd’hui. Une visite à l’abbatiale St Martin s’impose, c’est un des édifices les plus représentatifs de l’art romain dont la crypte est encore accessible. A proximité une stèle a été érigée à la mémoire de Jean SAUTIVET, personnage illustre, musicien et fabriquant de cornemuses dont 17 sont répertoriées au musée des Musiques populaires de Montluçon. Reprenons notre balade le long du canal,  le lavoir a été rénové et, à proximité un espace verdoyant a été arboré. En amont de l’écluse de Lassay, les manèges stockés a quelques mètres du canal rive droite semblent appartenir au passé, sur la rive  gauche des déchets inertes ont été déverses. Des bois morts, des herbes folles envahissent le canal. Passé la maison éclusière de Lassay, fort bien restaurée c’est de nouveau un triste spectacle qui s’offre à notre regard. Les arbres ont subi les assauts des dernières bourrasques, les branchages  jonchent le canal, la piste cyclable commence déjà à se détériorer. La maison éclusière de Vauroux est fermée, elle a subi des transformations, sa toiture est partiellement couverte de panneaux photovoltaïque. Nous croissons peu de cycliste aujourd’hui sur la voie verte, il est vrai que la météo leur est peu favorable. Jusqu’à l’écluse de l’étourneau nous cheminons le long d’un bief avec peu d’eau, mais bien entretenu, des accès ont été aménagés pour qu’un engin motorisé descende dans le fond du canal et broie la végétation. Une belle balade d’environ 10 km mais de nouveau le long d’un canal martyr.  En amont de l’écluse de l'Étourneau  le canal a disparu, comblé, seul un large espace verdoyant rappelle qu’autrefois …le canal passait ici!

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Publié mercredi 8 mars 2023

Parcours découverte St JUST... St JUST 

Lundi 20 février malgré le vent glacé qui souffle depuis plusieurs jours nous nous retrouvons une douzaine, bien emmitouflés sur le parking de st Just .  Ce petit village situé au bord de la rivière Auron et sur le chemin royal Bourges Dun a connu un développement industriel à partir de 1830 grâce au canal de Berry. Un bref échange de bienvenue avec les  nouveaux participants et nous prenons la direction de la scierie. Les arbres tombés sur le chemin de halage rive gauche nous obligent rapidement à revenir sur nos pas. En changeant de berge nous remarquons le magnifique pont où un passage étroit de chaque côté du canal était emprunté par  les  haleurs. Nous longeons un bief  envahi de végétation jusqu’à Chevigny même la prise d’eau sur l’Auron ne remplit plus sa fonction. En 1878 un barrage de terre déviait les eaux de l’Auron vers le canal, remplacé en 1885 par un barrage maçonné cet ouvrage a toujours crée des conflits de partage de l’eau. Remplacé au fil des siècles par un barrage manœuvrable par vérins ce dernier est couché dans la lit de la rivière ; plus une goutte d’eau n’alimente le canal .Grâce au propriétaire de la maison éclusière nous découvrons ce barrage mais aussi et pour la première fois, dissimulée derrière une haie de thuyas, l’écluse de Chevigny où les arbres ont élus domicile. En se dirigeant vers le lieu-dit Chambon, le canal est abandonnée aux broussailles seul un œil aguerri peut retrouver son empreinte. Ici il ne reste que la maison éclusière qui est privée et quelques vestiges du port dissimulé derrière le silo. Retour sur St Just par le chemin des carrières. Le long de la route D71 il reste quelques traces de ces extractions.  Près de la mairie un panneau d’interprétation  nous apprend qu’un tronçon de l’aqueduc gallo-romain venait de Traslay  et qui alimentait Bourges a été mis à jour à St Just lors de travaux de terrassement en 1965. Nous longeons l’Auron, le château des Grottes direction l’écluse de Colombiers. Un site joliment rénové s’offre à notre regard mais   c’est encore un bief sans eau que nous retrouvons où juste un fond vaseux subsiste par endroit permettant à la végétation folle de se développer. Une page d’histoire s’offre à notre regard, dans cette commune passait de 1940 à 1943, la ligne de démarcation. Cette  « frontière » de 1200 km imposée par l’armée allemande s’étendait de la frontière suisse à la frontière espagnole, elle  traversait 13 départements du Cher de Thénioux à Mornay-sur-Allier. Mais revenons à notre canal martyr ! Le chemin de halage  est très humide, un bel espace ou la faune sauvage est reine. Des engins ont provoqué de belles ornières, des branchages jonchent le sol, les herbes folles, les roseaux poussent allégrement dans la cuvette du canal alors qu’en 2017 c’est un beau bief en eau que nous pouvions admirer. Nous longeons les bâtiments de la scierie où la cheminée fort bien conservée domine le paysage environnant et rejoignons nos véhicules.

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Publié lundi 27 février 2023

Le canal de Berry et  le patrimoine à Dun-sur-Auron

Que nous résidions dans une commune plus ou moins proche de Dun voir même hors département, la distance n’arrête pas notre envie de connaitre, de découvrir et d’apprendre un peu plus chaque jour. Nous étions 17 ce lundi 6 février à découvrir le canal de Berry et le patrimoine de Dun-sur-Auron. Habitués de ces sorties, nouveaux venus, peu importe après un covoiturage de quelques kilomètres notre départ a lieu route de la forge à Parnay .

Triste spectacle qui s’offre à notre regard le bief est envahi de végétation, ce n’est qu’à l’écluse de Beaupuis que nous retrouvons le canal en eau. En amont l’alimentation par l’étang de Beaupuis a été restaurée il y a quelques années. Jusqu’au cœur de Dun nous longeons un bief en eau.

Des quais d’embarquement existent toujours sur ce bief, mais le pont-levis de la Cloix a été remplacé par un simple tablier en béton. Le niveau du canal est peu élevé, le déversoir de Grossepont a certainement peu d’utilité aujourd’hui, il nous rappelle qu’en période de hautes eaux, le trop plein du canal retourne à l’Auron. Arrivés à Dun nous perdons le canal, sur l’emprise du bassin la piscine et le terrain de tennis ont élu domicile, l’écluse est comblée, la maison éclusière arasée. 

L’établissement Mallet-Bourneau situé sur les berges de l’Auron fournissait le fourrage pour les ânes mais aussi les cordages et divers matériaux aux mariniers. C’est aussi à Dun que des péniches en bois d’un poids d’environ 30 T de 27m 50 de long pour 2 m 60 de large étaient construites par la famille CHASSET.

Mais continuons notre balade jusqu’à l’écluse de Ripère. Un joli linéaire en eau de plus de 2 km longe dans un premier temps le terrain de camping puis s’enfonce dans un cadre bucolique et disparait à nouveau en amont de Ripière. Plus rien n’existe de son emprise remplacée par une peupleraie.

Sur le chemin du retour nous franchissons l’Auron que nous suivons un moment avant de faire un détour à la découverte du patrimoine bâti. Cette petite ville fortifiée est une des étapes de la route Jacques Cœur .Ses rues, ruelles, ses bâtiments nous remémorent son passé historique riche.

Nous reviendrons très prochainement pour continuer notre découverte de ce charmant village mais surtout pour visiter le musée du canal de Berry installé dans l’ancienne conciergerie.

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Publié mercredi 15 févier 2023

De l’écluse de Galand à la route de la Forge( Parnay )

Ce n’est pas toujours facile de trouver les écluses sur le canal de Berry !

Ce lundi 23 janvier le point de départ est fixé à l’écluse de Galand, lieu-dit La Grenouille .Environ deux kilomètres 500 nous séparent de l’arrivée de notre étape précédente. Ce linéaire privé  redeviendra-t-il public grâce à l’arrivée de canal à vélo? Tout au long de ces 10 kilomètres, au cœur des prairies et des bois, serpentent :

-Le ruisseau de Vernais qui se jette dans le canal juste à l’écluse de Galand.

- Le ruisseau de la Chevrolle qui vient de l’étang du Pondy se jette dans le canal aux Gaumins.

-Le ruisseau de Viessac sur la commune de Verneuil se jette dans le canal en aval de la D92.

-Puis un petit étang alimente le canal en aval de l’écluse de Verneuil et enfin le ruisseau de l’Anguillerie et l’étang du même nom alimentent le canal en aval de l’écluse de Monceau .

Par endroit, les branches des peupliers vieillissants n’ont pas résisté aux bourrasques de ces derniers temps et se dressent hors de l’eau telle des spectres de fantômes. Des moulins (Praud, les Gaumins,  le Pondy, Parnay … ) avaient élu domicile sur l’Auron qui voisine avec le canal de Berry . Les chemins de halage bien que défoncés par endroits sont à peu près praticables.

Une balade au cours de laquelle, nous croiserons 5 écluses et maisons éclusières fermées. Trois ne sont accessibles que par le chemin de halage du canal de Berry et deux sont fortement délabrées, les anciennes voies d’accès ont disparu elles se confondent avec les prairies environnantes.. Les biefs, bien que mal entretenus, sont en eau jusqu’en amont de l’écluse de Ripière . 

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Publié dimanche 29 Janvier 2023

Parcourir une partie de la branche Ouest du canal de Berry qui va de Fonblisse à Noyers-sur-Cher dans le Loir et Cher, un programme 2023 en 7 étapes qui nous conduira de Fonblisse à Marmagne.

 Lundi 9 janvier 2023 du pont de La Font-Blisse à Laveau

 Les giboulées du matin, les bourrasques glacée n’arrêtent pas les 14 courageux, habitués ou nouveaux adeptes de ces parcours découverte, qui se retrouvent après avoir rencontré quelques difficultés d’orientation, dès 10 h à proximité du Pont de La Font-blisse à l’ endroit même où nous nous sommes quittés à la fin de la saison 2022.

Après quelques brèves explications sur l’historique du canal, et une marche d’un petit kilomètre, la joyeuse équipe découvre le point zéro du canal. Nous sommes sur la commune de Bannegon. Ce lieu remarquable où les trois branches se rejoignent autour d’un bassin circulaire appelé bassin de retournement, permettait aux péniches chargées de charbon, minerai, tuiles, pierres … de naviguer de Vierzon à Marseilles-les-Aubigny, de Montluçon à Marseilles-les-Aubigny et rejoindre la canal latéral à la Loire ou de Vierzon à Montluçon et rejoindre le Cher….

Cette première sortie nous conduit jusqu’ au-delà de l’écluse de Lavau « le bout du bout ». Nous avons parcouru environ 8 km et rencontré 5 écluses (Fonblisse, les Aubris, La Croix d’Epouse, le Petit Vernais, la Baraque et Lavau).

 Alors que lors de notre sortie sur ce secteur en 2014 le canal était en eau et bien entretenu cette année nous sillonnons le long de biefs envahis de branchages, plus ou moins en eau, peu voir pas entretenus. Je ne parle pas des chemins de halage recouverts de branchages broyés très grossièrement jusqu’à l’écluse des Aubris voir au-delà. Puis jusqu’ à LAVAU des grosses touffes d’herbes, des ronces, des branchages tombés au sol occasionnent quelque chutes certes sans dégâts.

Une première sortie de l’année sur le terrain très fatigante.   

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Programme Parcours découverte saison 2023

Découvrir à pied le linéaire du canal de Berry (entre 8 à 10 km à chaque étape) , tel est le but de ces petites balades de 8 à 10 km  organisées le lundi, tous les 15 jours,  départ  fixé à 10 h .

Ces sorties sont ouvertes à tous, adhérents, sympathisants, amis…., gratuites. Ne pas oublier de se munir d’un casse-croute tiré du sac.

     9 Janvier : De Fonblisse à l’Ecluse de Lavau  

     21 Janvier :  écluse de Galand… route de Parnay (environ 900 m en aval de l’écluse de Boisberré).

     6 Février : Route de Parnay … écluse de Ripière et retour parking à proximité de l’huilerie de Dun-sur-Auron.

     20 février : St Just … St Just  

     6 Mars : écluse du Colombier (St Just) … écluse de l’Etourneau (Plaimpied)

     20 mars : écluse de l’Etourneau (Plaimpied) … Moulin de La Chappe (Bourges)

Et peut –être pour finir

     3 Avril : Moulin de la Chappe … Marmagne au pied du château 8,5 km

Publié lundi 2 janvier 2023

Les parcours découverte de l’ARÉCABE (association pour la réouverture du canal de Berry) recommencent

Initiés en 2013 par le trio M.S.M. les parcours découverte reprennent dès le lundi 9 janvier 2023 sous la houlette de M.

Mettre à profit la saison hivernale pour découvrir à pied le linéaire du canal de Berry, la voie verte aménagée ou à aménager, les ouvrages d’art, les travaux en cours … tel est le but de ces petites balades d’une dizaine de kilomètres organisées tous les 15 jours.

Au cours de l’hiver 2022 c’est sur la branche sud du canal de Berry que nous avions jeté notre dévolu. En 7 étapes nous avons découvert le linéaire Montluçon…Fonblisse, mettant à profit notre périple pour évoquer le passé industriel de certaines villes ou villages qui longent le canal, visiter quelques églises et surtout découvrir cette magnifique voie d’eau qui se nommait à l’origine « canal du Cher », creusé par la main de l’homme entre 1808 et 1845…

Pour la saison 2023, qui se composera de 6 où 7 sorties, notre choix ira sur la première partie de la branche OUEST ( Fonblisse… Noyers-sur-Cher) .Pour cette première étape nous suivrons un linéaire d’environ 8 km et croiserons 6 écluses. Notre sortie prendra fin à l’écluse de Laveau ou là, le canal est propriété privée jusqu’à l’écluse de Galand.

Publié mercredi 21 décembre 2022

Publié jeudi 14 avril 2022

De CHARENTON à FONBLISSE

Le dernier parcours découverte de la saison 2022 s’est terminé ce lundi 4 avril 2022 au point zéro du canal de Berry sur la commune de Bannegon. Les nouveaux venus ont découvert Fontblisse, cette étoile où se rejoignent les trois branches du canal de Berry : la branche ouest qui va jusqu'à Noyer-sur Cher, la branche sud qui va à Montluçon et la branche est qui va jusqu'à Marseilles-les-Aubigny.

De Charenton à Fonblisse nous avons croisé la grue de Laugère, moulée à Fourchambault dans la Nièvre, en 1880 elle servait à charger et décharger les berrichons (bois, charbon) au port de Laugère. Nous croisons la dernière écluse « écluse des Bouchaux ou de Laugère ». Sur ce bief de plus de 7 kms certains points méritent quelques explications. La rigole d’Yrçais, prise d’eau sur la Marmande au lieu-dit le moulin de la rivière sur la commune d’Ainay-le-Château débouche au-dessus de l’écluse du Bouchaux. A quelques dizaines de mètres du pont de Lombards les vestiges des piles du pont de la ligne de chemin de fer à voie métrique « Le TACOT » Laugère / Sancoins / Bourges. Après notre pause déjeuner au pont des Couillets nous testons la marre d’eau tiède à proximité. Entre le pont de Vernais et celui des Barons, le ruisseau La Madériau passe sous le canal. C’est ici qu’une grosse fuite avait été découverte en juin 2020. Encore quelques efforts et nous découvrons le bassin de Fonblisse qui semble attendre les péniches. Nous regagnons nos véhicules stationnés à proximité de la rigole du Clou, prise d’eau sur l’Auron près de la Chaume Tranchat et qui alimente le canal de Berry.

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Publié mercredi 30 mars 2022

Nous nous sommes retrouvés le lundi 21 mars sur les berges du canal au départ de Saint-Amand-Montrond, pour un parcours d’une dizaine de kilomètres agrémenté de nombreuses écluses jusqu’à Charenton.

Nous sommes sur le bief de partage inférieur du canal de Berry. La dernière écluse que nous avons rencontré est celle de La Tranchasse (comblée de terre), lieu où le pont-canal de la Tranchasse enjambe la rivière le Cher et la prochaine est celle de Clairins, ce qui représente un linéaire de 9.6 kms sans dénivelé. A Saint-Amand le canal bifurque, il quitte le versant du Cher et prend celui de la Marmande. A Clairins la vanne de fond est partiellement ouverte libérant ainsi une partie des eaux venant du Breuil vers Saint-Amand. Le Breuil est un site très particulier et exceptionnel puisqu’à cet endroit la rivière Marmande traverse le canal à niveau .Une partie de ses eaux est prélevée par le canal puis grâce à un déversoir de 12 vannes la rivière continue son cours pour se jeter dans le Cher un peu plus loin. Les biefs plus ou moins long   se succèdent entre les écluses de Gâteaux, la Vallée, Boutillon, La Prée, le Petit Vernet, l’écluse de Charenton. A deux pas du canal un lavoir dont un mur est réalisé en briques fabriquées à la Société Générale de Tuilerie mécaniques à Vierzon-Forges Cher.

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Publié mercredi 9 mars 2022

De la Perche à Saint-Amand-Montrond

Cinquième parcours découverte de la saison ce lundi 7 mars 2022. La température négative du matin a rapidement été oubliée. Notre départ a lieu place de la mairie, bien loin du canal qui n’existe plus sur cette commune, vendu, cultivé, martyrisé sous les assauts des engins qui extraient le sable depuis des années.  Après avoir fait un petit détour jusqu’à la maison éclusière de La Perche,  parcouru plus de 2 kms depuis notre point de ralliement nous retrouvons enfin le canal, ou du moins ce qu’il en reste. Une cuvette en friche, un chemin de halage squatté sur des dizaines de mètres  par le tapis qui achemine le sable du lieu d’extraction ou dépôt. A proximité d’ Ainay-le Vieil, nous découvrons enfin un bief asséché mais bien entretenu. Sur notre gauche apparait le château d’ Ainay-Le-Vieil construit au XIII ème siècle , acheté par le Seigneur de Bigny en 1467 , ses descendants sont toujours les propriétaires.

Sur cette partie qui est en eau à l’approche de Drevant, nous découvrons un patrimoine très riche jusqu’à Saint-Amand-Montrond : le pont-canal de La Croix ou pont Chatard, le pont-canal de La Tranchasse, un des premiers pont –canaux construit en France entre 1829 et 1834 , puis dissimulé dans l’ancienne carrière de pierre, les restes d’un aqueduc Gallo-Romain qui alimentait les termes, au détour d’un virage  le pont style Eiffel sur la rivière le CHER , le site archéologique Gallo-Romain en cours de restauration au cœur du village de Drevant, le pont-levis de Marigny et enfin le déversoir de la roche .

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Publié vendredi 25 février 2022

De l'écluse double de La Queugne (Epineuil-le-Fleuriel) à … La Perche

Quelques degrés positifs, des bourrasques glacées, des giboulées, tel était composé le  cocktail météo qui nous a accompagné tout au long de notre balade.

L’écluse double de la QUEUGNE , l’alimentation du canal de Berry par la rivière du même nom ,méritent que notre petite équipe s’intéresse au passé historique de ce site.  Le canal qui a connu des assecs ces deux dernières années est de nouveau en eau. Des biefs en eau, un bief peu alimenté, un bief asséché, une magnifique gare d’eau s’offrent à notre regard lors de la première partie de notre parcours. Certains découvriront le linéaire La Chapelle (Meaulne) … Urçay accessible au public  depuis quelques mois. Un linéaire d’environ 6 km entrecoupé par seulement deux écluses.  Au lieu-dit  la Chapelle, les peupliers ont été abattus, remplacés par des essences nouvelles (tulipiers, érables, tilleuls…) en cours de transplantation. Suite à nos questions les ouvriers qui s’acquittent de cette tâche nous apprennent que plus de 500 arbres ont été mis en place sur les berges du canal depuis Bourges, dans le cadre d’aménagement de canal à vélo. Après notre pause déjeuner c’est par la route que nous sommes contraints de rejoindre La Perche, le canal à complétement disparu, comblé, cultivé, plus de trois kilomètres de bitume, sans oublier de faire un petit détour par le château d’Igny, avant de rejoindre nos voitures. Aujourd’hui c’est un canal martyr que nous avons découvert ou redécouvert sur la commune de la Perche. 

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Publié mardi 8 février 2022

De Nassigny à l’écluse double de la Queugne

Dix-sept, en effet nous sommes 17 ce lundi 7 février 2022 à nous retrouver sur le parking de Nassigny au pied de l’église St Martin et du Château de Nassigny, 17 à vouloir profiter de cette journée ensoleillée pour notre dernier parcours découverte dans le département de l’Allier. Un petit topo, une petite visite du patrimoine et nous rejoignons le canal à quelques dizaines de mètres en contre-bas. Un bief long et rectiligne s’ouvre devant nous jusqu’à l’écluse de la Métairie-Basse. Puis en aval il serpente plus ou moins proche de la rivière le CHER. Nous découvrons enfin un pont-levis en chêne qui a vu le jour en 2001 à l’initiative CPIE de Tronçais. Le 1er pont-levis depuis Montluçon. Sur cette branche il en existe deux, reconstruits après le déclassement du canal. Ici les bateaux naviguent pendant la saison estivale, ils peuvent effectuer plus de deux kilomètres, en franchissant la gare d’eau, le pont-levis de Davoue. Une belle balade que s’offrent les vacanciers du camping proche pendant la saison estivale. Un regard sur l’ Espanola, péniche en bois dont la construction est à l’initiative de CPIE, du musée des maquettes et nous quittons Vallon, le département de l’Allier mais aussi le canal en eau. Encore environ 3 km, nous rejoignons la Queugne le long d’un bief envahi de végétation, puis comblé à l’approche de l’écluse.

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Publié mercredi 26 janvier 2022

 De Vaux à Nassigny lundi 24 Janvier

Malgré les températures négatives et le brouillard une douzaine de personnes se sont retrouvées sur le parking face à la mairie de Vaux. Parking construit à l’emplacement du canal, ici ce dernier est busé sur environ 200 m. Chacun de nous  a pu tour à tour découvrir l’architecture et les fresques de l’église romane de Vaux, puis le magnifique ouvrage d’art sur le canal de Berry : le pont canal de Chantemerle et l’écluse du même nom. Très dégradé du fait de l’infiltration d’eau, cet ouvrage a été magnifiquement restauré en 2018 et a retrouvé deux portes d’écluse. Au-delà d’une réhabilitation sur un plan patrimonial et touristique en lien avec la voie verte , ce projet a permis de restaurer la continuité écologique de la Magieure. A l’écluse des Roussets une plaque nous informe que lors de la deuxième guerre mondiale un avion britannique avait été abattu par la défense anti-aérienne allemande. Encore deux kilomètres et là une plaque sur la maison éclusière de Rouèron nous informe que le grand-père de François Mitterrand est né ici en 1844. Le niveau du canal correct depuis le départ est de plus en plus bas. Après une petite pose déjeuner assis sur la berge du canal face au musée, nous reprenons notre chemin jusqu’à Clavière ou le bief est pratiquement à sec, la vantelle est ouverte. Un petit tour dans l’église orthodoxe et notre promenade se poursuit jusqu’à la route des forges à Nassigny. 

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Publié mardi 11 Janvier 2022

De Montluçon à Vaux

Le 1er parcours découverte de la saison 2022, a débuté par l’historique du développement industriel de Montluçon au XIXéme grâce au creusement du canal de Berry qui a commencé dans cette ville en 1808 sous Napoléon 1er par ordonnance des 16 septembre et 16 novembre 1807. Après cette page d’histoire fort instructive nous nous sommes dirigés vers la prise d’eau du canal de Berry au pont St Jacques, puis tout en observant certaines constructions remarquables, certains bâtiments anciens, nous avons longé le quai Louis Blanc, l’avenue du canal de Berry, le quai de Normandie, la rue A. Duchet avant de retrouver le canal en eau à l’écluse de Pasquis. Le canal est busé dans la traversée de Montluçon, du Pont Saint Jacques à la première écluse, soit environ sur 2 km. Au fil de notre périple nous observons que sous l’autoroute ainsi que sous chaque route le canal est busé, les portes d’écluse sont inexistantes, remplacées par un mur béton, rendant ainsi la navigation possible que sur des petites longueurs. La voie verte du canal de Berry commence à la rue de La Loue, rue qui est construite sur l’écluse, seules quelques pierres subsistent. Nous longeons des biefs avec un niveau d’eau plus ou moins haut jusqu’à Vaux ou le canal est de nouveau busé dans la traversée du Bourg.

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Publié dimanche 19 décembre 2022

PARCOURS DÉCOUVERTE : Le calendrier 2022 est établi

Interrompues en mars 2020 suite au confinement, il est temps de renouer avec ces journées de partage, d’observation, de culture…Un programme attractif vous sera réservé à partir du lundi 10 janvier 2022. Nous découvrirons ou redécouvrirons la branche Sud du canal de Berry, de Montluçon à Fonblisse par étapes d’environ 10 kms (aller).

Tous les 15 jours, le casse-croute dans le sac à dos, accompagnez-nous sur les chemins de halage du canal de Berry de 10 h à 15 h.

Ces « PARCOURS DÉCOUVERTE » sont gratuits, ouverts à tous. Chaque étape sera agrémentée d’une page d’histoire.

Programme :

Lundi 10 janvier2022 : de Montluçon (parking parc des expositions), à Vaux (parking face à la mairie).

Après avoir découvert la prise d’eau du canal de Berry sur le CHER, pont Saint Jacques, vous cheminerez le long de l’avenue du canal de Berry, croiserez la rue des éclusiers, celle des mariniers, de la gare d’eau avant de retrouver la voie d’eau du canal de Berry à l’écluse de Pasquis .

Lundi 24 janvier 2022 : de Vaux (parking face à la mairie), à Nassigny (parking de l’église).

Lundi 7 février 2022 : de Nassigny (parking de l’église) à l’écluse double de la Queugne.

Lundi 21 Février 2022 : de l’écluse double de la Queugne à la Perche (parking à proximité de la mairie).

Lundi 7 mars 2022 : de la Perche (parking à proximité de la mairie), à la halle de Saint – Amand, construite sur la gare d’eau du canal de Berry.

Lundi 21 mars 2022 : de la halle de Saint- Amand à la gare d’eau de Charenton (parking de la salle des fêtes).

Lundi 4 Avril 2022 : de la gare d’eau de Charenton à Fonblisse. Le point zéro du canal de Berry.

Depuis novembre 2013, l’association ARECABE organise pendant les mois d’hiver,  des parcours découverte le long du linéaire du canal de Berry, ouverts à tous, gratuits.
La saison 2017/2018 a été consacrée aux étangs réservoirs et  rigoles d’alimentations créés pour les besoins du canal et qui aujourd’hui sont des bases de loisirs. Mais ce travail  de reconnaissance est incomplet, la saison 2018/2019 sera consacrée aux alimentations du canal de Berry.
Tous les 15 jours un lieu différent vous sera proposé, permettant de découvrir le canal de Berry, ses prises d’eau ou alimentations mais aussi son environnement, par la découverte du patrimoine bâti, paysager, culturel …
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Publié le mercredi 11 Mars 2020
De Selles-sur-Cher à Châtillon-sur-Cher  lundi 9 mars 2020.
Aujourd’hui le groupe est très restreint mais peu importe, le soleil est présent. D’un commun accord nous décidons d’effectuer un aller et retour avec parcours modulable en fonction de notre bon vouloir!
Le port de Selles sur le canal de Berry  semble inconnu des Sellois et des Selloises, alors que, situé à proximité de l’usine de céramique, les péniches assuraient le transport de la matière première quand le canal était en activité !
Nous quittons  cet endroit rive droite,  le canal dessine un grand « S » avant de nous dévoiler le bassin qui accueillait les narrrow-boats. Les  bollards toujours en place le long du quai témoignent de cette activité récente. Les méandres  que forme le canal se succèdent dans un paysage bucolique. Tous les ingrédients sont réunis pour un beau parcours découverte, soleil, chants mélodieux des oiseaux qui s’ébattent dans les arbres, éclosions des premières fleurs, des premiers bourgeons,  rien ne manque au menu. Aujourd’hui, écluses et pont-canal sont au programme. Nous arrivons rapidement à l’écluse de la Thyzardière, puis à celle du  Val de Sauldre où nous ne  manquerons pas d’avoir une pensée à la mémoire du président fondateur de l’ARECABE François FAUCON, dont les cendres ont été dispersées à cette écluse. Mais le point important  de cette sortie est  le pont-canal de Val de Sauldre qui s’offre à notre regard au bout d’une ligne droite.  Ce magnifique pont-canal, en parfait état, construit par l’ingénieur Camille BOULLOUD, ouvert à la navigation en 1839, long de 60 m, formé de 5 arches plein cintre de 7 m d’ouverture, permet de franchir la rivière la Sauldre qui, à quelques dizaines de mètres, mêle ses eaux à celles du Cher. Nous emprunterons cette fois-ci le chemin de halage rive gauche et cheminerons jusqu’ à Trévety entre Cher et canal.  Une intrusion dans le village nous permet  de découvrir  l’église  Saint-Blaise. Nous squatterons  table et bancs à proximité le temps d’une pause casse-croûte bien méritée.  Sur le chemin du retour quelques arpents de vigne nous  rappellent que nous approchons des vignobles de Touraine (Noyers-sur-Cher) et que nous  sommes à quelques pas de ceux de Valençay. Un paysage remarquable accompagne nos derniers pas sur le bitume, une vue imprenable sur le canal et le pont-canal, s’offre à notre regard ! Le retour à notre point de départ est accompagné de nombreux commentaires  et interrogations sur les arbres et branchages qui envahissent le chemin de halage rive gauche entre l’écluse du  Val de Sauldre et le pont-canal, et ceux rive droite  qui nous devons enjamber entre le Val de Sauldre et La Thizardière

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Publié le mercredi 26 février 2020
De Gièvres à Selles-sur- Cher lundi 24 février .
 Un groupe un peu restreint se retrouve aujourd’hui  sur le lieu de départ face à l’église de Gièvres; les vacances scolaires, la météo ou la paresse !!! Peu importe, ce matin, nous partons pour environ  10 kms, sans écluse depuis celle de la Pêcherie  au grand étonnement de mes co-équipiers.
Un linéaire plat serpente dans une plaine humide, un parcours bucolique où se mêlent les chants des oiseaux indiquant le  réveil précoce  de la nature  et les "krooh" perçants et nasillards des grues cendrées  qui tournent dans un ciel brumeux  à la recherche de leur destination estivale. Arrivés au port de Selles nous devrons encore parcourir plus d’1 km avant de trouver l’écluse de la Tizardière.
Un linéaire en « S » , agrémenté d’ une succession de ponts , autrefois des ponts–levis (  Villedieu, la Carillonnerie, Les Nouïes , Bezaines, Bourgeau ),  guidera nos pas jusqu’à Selles-sur-Cher où il y a encore quelques années les narrow-boats «  Selles,   Mennetou et  Saint- Aignan »  gérés par le syndicat  du canal de Berry Loir-et-Cher embarquaient les passagers pour une navigation d’un journée ou deux entre Noyers-sur-Cher et Selles-sur-Cher.
A proximité du  port le paysage a changé, les grands bâtiments blancs ne sont plus là. En 2016 une partie de l’usine de céramique, implantée (zone argileuse)  depuis plus d’un siècle  entre la  voie ferrée et  le canal a  partiellement disparu. Cette unité familiale a été absorbée par un groupe finlandais en 2000 et délocalisée. Aujourd’hui la production de lavabos est fabriquée à l’étranger sous le nom de Selles-sur-Cher. Quelques palettes transitent par le site de stockage de Selles. Le bateau CHER, en activité sur le canal de Berry  jusqu’en 1952, venait  alimenter cette usine en carburant.
Au port de Selles nous sommes attendus par le président fondateur de l’association « les Amis du Vieux Selles » pour une visite éclair de la ville et son patrimoine.
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Publié le dimanche 9 février 2020
 De Villefranche-sur-cher  à Gièvres , lundi 3 février  2020.
Le ciel est bien gris ce matin, l’humidité invite peu à la promenade. Notre petit groupe  très déterminé  fait fi de ce temps maussade et prend le départ accompagné de la première giboulée.
Rapidement nous laissons derrière nous Villefranche, le dépôt de tuilerie Perrusson, les vestiges d’un four à chaux  et toute civilisation, abandonnant les bruits des voitures et des camions qui nous ont accompagnés tout au long de notre précédent parcours.
Nous côtoyons  une nature sauvage, verdoyante,  mais oh combien appréciable  tout au long de  notre parcours. Un canal en eau, mais   pas d’écluse depuis celle de Langon,  seulement deux ponts en aval de Villefranche (Villebrette et l’Escourioux) dont le système  métallique toujours existant  au sol nous rappelle l’existence de ponts- levis d’autrefois.  Un terrain sans dénivellation, aucun ouvrage d’art, seul le déversoir de Jaudy  en amont de l’écluse de la Pêcherie,  fort mal entretenu, nous rappelle que le trop plein du canal retourne à la rivière le Cher que nous apercevons en  contre-bas. C’est  un bief de 8 km 700  qui relie les deux écluses (Langon, la Pêcherie).
L’écluse de la Pêcherie  avec une chute de 2.61 m surverse allègrement, créant des milliers de petits flocons vaporeux qui se bousculent sur la surface de l’eau avant de disparaitre.  Les rambardes du pont  sont très jolies, sur un côté de l’écluse, le long de  la  pile du pont et, fixée verticalement,  une tige métallique munie d’un crochet m’interpelle ; je ne manquerai pas de questionner  André*.
En aval de la Pêcherie  nous croisons deux nouveaux ponts « la Genêtière et la Morandière »  avant d’apercevoir Gièvres, les premières habitations et le petit port. Comme lors de nos parcours  découverte sur ce secteur ,en  novembre 2015, dans le pré face au port un âne nous accueille, mais il a bien rajeuni ! C’est un ânon qui quémande notre attention. Un lavoir couvert sert de refuge pour  pique-niquer  rapidement.
Il est temps de retrouver le Président de l’association  « Gièvres Patrimoine et Souvenirs »  qui nous attend pour nous faire la visite commentée  sur le camp américain 14-18 : « Le jour où Gièvres a découvert l’Amérique ».

*Cette barre métallique verticale  munie d’un crochet servait  à passer l'amarre du bateau sans la fixer sur le bollard, nous avons les mêmes à Givry, Dalvet et Foëcy.
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Publié le  samedi 25 Janvier  2020
De Mennetou-sur-Cher à Villefranche-sur-Cher
Un parcours de 8 km le long du canal sous un soleil radieux nous  conduit de Mennetou à Villefranche le lundi 20 janvier 2020.
La première partie de ce linéaire est  en eau. Le déversoir situé en amont du pont  de  l’île Bréjon permet au canal  de sur- verser dans le Cher. Ici  le Cher effectue une grande boucle et vient lécher le talus en contrebas du chemin de halage. Le canal disparaitra rapidement à notre regard pour continuer son périple dans une buse, et ne réapparaitre  en surface qu’en aval de Préjeux,  commune de Langon. Ici, plus d’écluse, seule la maison éclusière, bien que délabrée,  située de l’autre côté de la route départementale à proximité de la ligne de chemin de fer,  nous rappelle que nous sommes sur le linéaire du canal. Nous retrouvons enfin le canal en eau, mais avec un niveau assez bas. Nous atteignons la première écluse depuis Mennetou au cœur du joli petit « village-rue » de Langon qui longe la D 976. Pont des Verdonnats, pont de la rue Creuse ou malheureusement le pont-levis a disparu (c’est ici que nous mettons les bateaux à l’eau lors de nos week-ends de navigation) … plus de 4 km sont  arpentés le long d’un linéaire presque rectiligne et  parallèle à la départementale, avant de rejoindre le port de Villefranche. Un site qui a gardé de nombreuses traces de l’activité du canal. Un circuit de découverte dans  Villefranche nous conduit du canal à la Maison Templière en passant par la fontaine « Tisoine » enfouie sous un amas de ronces,  l’histoire raconte « qu’elle était réputée pour ses eaux guérissant les maux d’yeux » , le ruisseau de La Commanderie qui serpente sous le canal avant de rejoindre le Cher, les puits plus ou moins visibles le long des rues …   Face au port, quelques toitures remarquables  aux tuiles vernissées, l’inscription sur une façade « Entrepôt des grandes Tuileries mécaniques Perrusson et Desfontaines* » nous laisse deviner une activité intense.
*Historique
1860 : Jean-Marie Perrusson crée la briqueterie Perrusson à Ecuisses (Saône et Loire)  sur les berges du canal du Centre. 1862 verra la naissance d’une tuilerie mécanique … et en 1871, lancement de l’usine de Sancoins (Cher), dirigée à partir de 1882 par François Perrusson, fils de Jean-Marie Perrusson…

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Publié le lundi 13 janvier 2020
De l’écluse de Launay à Mennetou-sur-Cher
Pas de prise d’eau pour le canal de Berry dans le Loir-et-Cher
Rappel :  les deux  dernières alimentions du canal de Berry sont celles situées sur l’Yèvre au forum à Vierzon, et l’arrivée d’eau du Rio de la forêt à l’écluse des Vèves. Elles alimentent un linéaire de 55 km du bassin de Vierzon à Noyers-sur-Cher dans le Loir-et-Cher.

Cette saison, au fil de nos balades nous découvrirons  ce magnifique patrimoine que représentent le canal de Berry et ses ouvrages d’art (écluses, pont-levis, pont-canal…) mais aussi le passé méconnu de  ces villes et ces villages qui très souvent se sont développés grâce au canal de Berry.

Une quinzaine de personnes se sont retrouvées à l’écluse de Launay ce lundi matin 6 janvier 2020. Un  début de matinée  un peu frais , un  soleil radieux, tout était réuni pour une belle  balade. Plus de trace de la sécheresse, le canal a retrouvé un niveau  d’eau correct.
Le chantier de rénovation  de  l’écluse* de Launay (maçonneries, portes d’écluse) a duré 7 mois, la chute d’eau rattrape ainsi  un dénivelé de 1.95 m. Cet ouvrage d’art entièrement restauré par le syndicat pour la partie travaux et la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry pour les portes d’écluse, inaugurée le 11 septembre 2012,   permet ainsi de naviguer sur un nouveau tronçon.

En amont de cette écluse le déversoir longtemps à l’abandon fait partie des ouvrages d’art récemment restaurés. Long de 60 m, entièrement pavé, il permet  en période de hautes eaux de laisser le trop plein  du canal s’écouler dans le contre fossé et retourner à la rivière.
Empruntant le chemin de halage rive droite notre petit groupe atteint rapidement  le pont- levis* de la Roussellerie  inauguré en mai 2019.
A l’entrée de Thénioux , la gare d’eau a été supprimée pour laisser la place à l’ ESCALE, lieu de location des bateaux électriques  pendant la saison estivale, à une  aire de jeux et un parking.
A deux pas du canal, le monument « Courage-Liberté », inauguré en 1997, à la mémoire des passeurs Raymond Toupet et joseph Le Cam, nous rappelle que des résistants  au péril de leur vie faisaient franchir clandestinement la ligne de démarcation lors de la seconde guerre mondiale. A deux pas de cette stèle,  la plage de Thénioux , lieu historique et culturel, très prisé par la jeunesse dans les années 60. Vous apprendrez que Johnny avait fait un  concert  en 1967 à la salle de la plage mais aussi Adamo, Claude François …
Un panneau nous indique que nous entrons dans le département du Loir-et-Cher. La rivière le Cher resplendit de mille feux sous les rayons du soleil. Entre Cher et canal un nouveau déversoir restitue l’eau à la rivière.
 Délaissant momentanément les berges du canal, nous faisons une petite intrusion dans  Châtres-sur-Cher pour admirer  la maison du Blues 42 av du 11 novembre (1er musée du Blues en France) au bord du canal et des rives du Cher, ainsi que l’église St Martin, avant de déjeuner sur les berges de la rivière magnifiquement ensoleillées en cette saison.
Notre parcours se terminera par la visite de Mennetou et sa  cité médiévale. Situé sur l'ancienne voie de Bourges à Tours, Mennetou fut très certainement un endroit stratégique pour passer le Cher qui, à l'époque gallo-romaine, se trouvait à l'emplacement actuel du canal de Berry.
Le canal de Berry passe à Mennetou-sur-Cher depuis 1839. Trois ponts-levis permettaient de le franchir. L’un  se situe au centre, face à la Porte d’en Bas, qui existe encore mais qui est fixe,  un second au lieu-dit Bréjeon, à la limite de la commune de Langon,  un troisième à Villecoiffier à la limite de la commune de Châtres-sur-Cher.

*Une écluse est un ouvrage d'art hydraulique implanté dans un canal pour le rendre navigable et permettre aux bateaux de franchir des dénivellations.

*Un pont-levis est un pont que se lève (manuellement ou électriquement)   au-dessus du canal pour laisser passer les bateaux et,  lorsqu’il est baissé, permet la circulation d’une berge à l’autre.

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Publié le dimanche 22 décembre 2019
Parcours découverte 2020
Plus que deux semaines avant de reprendre notre bâton de pèlerin, de  parcourir les chemins de halage du canal de Berry, ses écluses, ses ponts, ses ports … et découvrir le patrimoine environnant.
Au fil de votre balade vous découvrirez un magnifique patrimoine paysager, bâti  mais aussi un passé méconnu, oublié,  des parcours découverte qui nous réservent de nombreuses surprises.
Le moment est venu de dévoiler le programme
Lundi 6 Janvier 2020  de  l’écluse de Launay à Thénioux  à Mennetou-sur-Cher
Lundi 20 Janvier 2020  de Mennetou-sur-Cher à Villefranche-sur-Cher
Lundi 3 février 2020  de Villefranche-sur-Cher à Gièvres 
Lundi 17 février 2020  de Gièvres à Selles-sur-Cher.
Lundi 2 Mars 2020  de Selles-sur- Cher  à Châtillon
Lundi 16 Mars 2020  de Châtillon à Noyers-sur-Cher

Mercredi 4 décembre 2019

Dans un mois nous reprendrons nos parcours découverte. 

Nouvelle année, nouveau programme !

C’est dans le Loir et CHER que nous nous dirigerons  les lundis matin tous les 15 jours.

En six étapes nous découvrirons ou re découvrirons le canal de Berry de Thénioux à Noyers-sur-Cher De beaux parcours découverte auxquels nous associerons le patrimoine à chaque ville étape. Cité médiévale, trafic maritime marchand sur le CHER puis sur le canal,  vestiges de fours à chaux, ancienne voie romaine de Bourges à Tours …. un beau programme est en cours d’élaboration. 

Rendez-vous dès le 6 janvier 2020  au pied de l’écluse de Launay (Thénioux ), écluse  inaugurée en 2012.

 Parcours découverte du 1er  avril 2019
LE CANAL A SAINT-AMAND-MONTROND

Aujourd’hui nous changeons de branche ; depuis le début de nos randonnées nous fréquentions la deuxième branche du canal :Fontblisse, Bourges, Vierzon, Noyers-sur-Cher ; en ce lundi nous longeons une partie de la première branche qui part du bassin de Montluçon pour arriver à Fontblisse ; elle mesure environ 70 km dont 27 dans le département de l’Allier et le reste dans le Cher.  Cette branche suit la vallée du Cher jusqu’à Saint Amand et,  à partir de là,  le canal remonte la vallée de la Marmande.
Notre lieu de rencontre se trouve exactement au niveau de l’ancien port, quai Pluviose. Nous sommes face à un canal, bien en eau, propre, présentant un joli linéaire.
Nous l’abandonnons pour découvrir « le vieux St Amand » : le musée Saint Vic avec, sur ses grilles, une jolie exposition de photos du site archéologique de Montrond, puis l’hôtel de ville installé sur l’ancienne église des Carmes datant du XV e siècle, des anciennes rues bien rénovées ; le moulin Bourguignon nous interpelle car il possède une cheminée industrielle, curieux pour un moulin : lors de la révolution ce moulin a accueilli provisoirement  une fonderie de canons qui a fabriqué en grandes quantités des boulets ; au début du XIXe siècle il reprend son activité minotière jusqu’en 1987.
    Le soleil nous accompagne et rapidement nous retrouvons le canal et ses chemins de halage qui nous emmènent à l’écluse de CLAIRINS avec sa maison éclusière habitée qui a conservé sa plaque émaillée bleue et son regardant ; l’écluse est en bon état ; seuls, les batardeaux indiquent que la navigation ne se fait plus……. ne peut plus se faire……
Après 1,8km nous arrivons au lieu- dit : le Breuil, site très particulier et exceptionnel  puisqu’à cet endroit le canal coupe la rivière Marmande. Là il y a un empellement  par lequel la rivière peut continuer son cours pour se jeter dans le Cher un peu plus loin ; il sert aussi à réguler le niveau de l’eau dans le canal.
A l’époque de la navigation  cet endroit était très dangereux pour les mariniers car la Marmande entre perpendiculairement dans le cours du canal et créé un courant difficile à maitriser par les attelages des péniches.
Le retour quai Pluviose se fait par la véloroute qui va offrir un linéaire cyclable jusqu’à Vallon-en-Sully puis Montluçon. Ce fut encore une belle journée de découvertes.
 Parcours  découverte  18 mars 2019
 LE CANAL A DUN-SUR-AURON

DUN – SUR – AURON  anciennement DUN LE ROY ; ma ville d’adoption : un Bourbonnais en BERRY
Outre son passé médiéval, il y eut Charles XII et Agnès Sorel comme à Mehun-sur-Yèvre et aussi à Bois-sir-Amé à quelques kilomètres de là.
Il y a longtemps DUN a été l’objet d’une expérience  psychiatrique intéressante. En effet, autrefois les fous étaient enfermés  et ne sortaient plus. Mais en Belgique, voilà 100 ans, une expérience de placement des malades mentaux  chez des nourrices a été tentée. Expérience concluante et importée en France précisément  à DUN. A cette époque notre ville s’endormait quelque peu , cette expérience va la revitaliser avec des emplois surtout psychiatriques mais aussi avec les placements nourriciers. DUN était à la pointe des soins  des maladies mentales.
Et le canal dans tout cela…….on y vient, on y vient !
On reconnaît le DUN médiéval grâce à ses vestiges de remparts, son beffroi et son église. Aujourd’hui la majorité des activités se situe vers le beffroi, la partie haute de la ville depuis les dates fatales de 1954 et 1955, la fin du canal de Berry et aussi la fin du chemin de fer économique : le tacot. Donc avant, les activités étaient situées  principalement en bas. Donc descendons  pour découvrir la rue « des ponts » :
 1) le bief du moulin : il prenait l’eau en amont dans l’Auron et activait le moulin de M.Belleut.  Le bief amont,  devenu un cloaque, a été busé et comblé ; le pont a disparu et le petit bief aval existe toujours et  rejoint la rivière plus bas.
 2) Le deuxième pont permet de passer sur l’Auron, c’est le seul qui reste de nos jours. La rivière et le bief du moulin délimitent un quartier appelé "l’île ".
3) le troisième pont enjambait le canal
4) Il y avait une quatrième traversée, mais cette fois « à niveau » pour le tacot. Remarquons que la rivière, le canal, et le chemin de fer s’étalaient en parallèle puisque les trois suivaient la vallée. Un autre point de ressemblance : les trois branches  du canal se retrouvaient à Fontblisse et celles du tacot à Laugère, peu de kilomètres séparant les deux.
A l’époque du canal de nombreux commerçants étaient installés dans cette partie basse de la ville : épiciers, huilerie, restaurants, bistrots et même un photographe. L’établissement Mallet-Bourneau situé le long de l’Auron fournissait le fourrage pour les ânes et les chevaux mais aussi le cordage, différents matériaux et plus tard du carburant ; il naviguait avec ses propres péniches. Il fit construire un pont au-dessus de la rivière : « le pont Mallet » qui lui permettait de se déplacer de son établissement vers le bassin du canal qui est aujourd’hui occupé par la piscine et les courts de tennis, hélas plus de canal ici !
A DUN le trafic sur le canal était important : transports de bois, pierre calcaire, minerai de fer, charbon venant de Commentry dans l’Allier.
DUN  était une ville de mariniers ; certains en laissant leur péniche s’installent dans la ville et construisent leur maison. Une rue caractéristique  que je connais bien,  la rue des mariniers  maintenant appelée la rue de l’hirondelle. Cette rue est faite de petites maisons modestes, étroites, collées les unes aux autres, le mur de l’une servant pour construire la suivante ; à l’arrière elles étaient prolongées par un terrain.
Au fil du temps et pour agrandir la demeure certaines de ces maisons ont été accolées, aussi je possède 2 numéros : je dors au numéro 19 et je mange au numéro 17……..
  TESSIAU ???  Situé à 3 km au nord de Dun, il y avait là une exploitation de minerai de fer, essentiellement à ciel ouvert. En passant sur la route on reconnait les emplacements d’exploitation avec des terrains pleins de trous et de bosses et principalement en friches. Il reste la grande  maison du contremaître, mais aussi et surtout le petit canal de Tessiau qui permettait d’emmener le minerai vers le canal de Berry. Il mesure de 1 à 2 km mais il est souvent en friches et une partie est privée. C’est le pendant du canal ST Louis à Torteron.
   Parlons maintenant de la prise d’eau à Prialix. L’Auron et le canal sont très proches,   à Prialix  un barrage sur l’Auron relève le niveau de l’eau et une pelle latérale amène l’eau dans le canal. Si nous avions marché environ 3 km vers Bourges nous serions arrivés à l’écluse de Ripière et après………..le canal a disparu : il est nivelé, bouché, comblé, laminé, cultivé, on ne distingue même plus le linéaire.
   Après le déjeuner dans un sympathique jardin nous mettons le cap vers le sud pour nous rendre à l’écluse de  Beaupuits où se trouve notre deuxième objectif : l’alimentation en eau du canal. Cette eau provient des étangs de Beaupuits et arrive dans le canal juste après l’écluse. Hélas de retour vers Dun nous ne voyons plus de canal !!! Seule une visite au musée nous rappelle que la ville a un peu considéré notre cher  canal  le « stradivarius » des voies navigables du Berry et des départements voisins….
Parcours découverte 4 Mars 2019
LE CANAL à SAINT JUST
    Il y a du soleil mais aussi du vent, beaucoup de vent mais une vingtaine de personnes est  prête à l’affronter pour découvrir le village de Saint Just et le canal.
    Nous découvrons un canal  malheureux  avec quelques « gouillats » d’eau d’ici de là, ou pas d’eau du tout, une cuvette emplie de végétation et aussi plus de cuvette du tout puisque des constructions sont  venues s’installer à sa place. Mais on ne désarme pas et nous mettons notre randonnée à profit pour rechercher les vestiges qui rappellent l’activité  intense du canal. Ici il a été creusé dans le lit principal de la rivière car elle présentait plusieurs ramifications.  Au lieu-dit : Chevigny, nous nous intéressons à la prise d’eau sur la rivière Auron que le canal suit en parallèle sur tout son parcours.
Hélas il n’y a plus d’eau qui alimente le canal, la priorité étant donnée à la libre circulation de l’eau dans l’Auron.
    A Chambon, nous remarquons clairement la cuvette du bassin de retournement ; ici les péniches venaient ravitailler un magasin de produits divers de construction et repartaient chargées de pierres et peut être aussi de chaux, étant donnée la proximité des carrières et d’un four à chaux dont nous avons bien vu les vestiges.
    Parfois nous avons la chance de rencontrer des bornes kilométriques qui jalonnaient le canal mais en allant à Chevigny, Pierre nous indique une borne beaucoup plus petite :Il s’agit d’une borne d’emprise qui délimitait la propriété du canal : cuvette, chemins de halage et contre fossés.
    Le village de Saint Just nous a séduits par son attention particulière au patrimoine : jolie église bien mise en valeur, monument aux morts en pierre taillée,  un vestige d’aqueduc amenant l’eau à Bourges installé sur la place.
    Merci à Solange, à Pierre et toutes les personnes qui ont contribué avec leurs connaissances à faire de cette randonnée un fabuleux partage de connaissances autour de notre canal.    
Parcours  découvertes des 4 et 18 février 2019

      BOURGES ET LE CANAL DE BERRY

    Sur Bourges le canal parcourt environ 9 kms mais seulement la moitié reste en eau ; de l’écluse du Porche à Messire Jacques  plus de trace du canal ou presque plus…
C’est cette partie que nous avons parcourue le lundi 4 février.
Nous nous retrouvons à l’écluse Messire Jacques pour emprunter la rocade verte et nous diriger vers le lac. En fait nous marchons à l’emplacement du canal qui a été comblé. Seules, deux magnifiques rangées de platanes nous rappellent les chemins de halage.
    Plus loin nous bifurquons vers la droite pour atteindre le site des anciennes usines de Mazières. C’est en 1854 que le marquis De Voguë fait construire une usine métallurgique. Ces forges sont implantées près du canal pour permettre de recevoir à prix économique le coke, la houille et le minerai de fer nécessaires à l’obtention de la fonte et de l’acier.
Ces constructions n’étant pas implantées sur les rives du canal, les industriels doivent faire creuser à leur frais un embranchement privé pour y accéder. Plus rien ne subsiste de nos jours.
Dans les rues avoisinantes nous pouvons remarquer des maisons à l’allure identique, le marquis De Voguë avait fait construire plusieurs maisons ouvrières et même une école en 1882.
    Reprenant notre marche nous allons vers le lac pour découvrir un autre vestige de notre canal : l’écluse de Mazières.
Puis c’est tout, que de canal : nenni….puisqu’à son emplacement il y a maintenant le plan d’eau du val d’Auron, d’une superficie de 80ha environ qui a été inauguré en 1977 dans une totale indifférence; il a été obtenu en creusant le lit majeur de la rivière Auron qui serpentait parallèlement au canal.
    Notre randonnée se poursuit agréablement autour du lac avec son île aux oiseaux, un charmant petit pont sur lequel passait le tacot autrefois, l’arrivée forcée de la Rampenne, l’ancien moulin du Porche, l’arrivée de l’Auron dans le lac avec ses nombreuses oies, des plantations récentes d’arbres d’espèces très variées et enfin le barrage qui ensuite redonne son cours normal à l’Auron.
    Lors de sa conception le lac a été fort décrié mais maintenant il représente un atout majeur et un symbole de la nature à proximité de la ville en présentant divers activités nautiques, de  pêche, des promenades découvertes de la biodiversité.
Mais revenons à notre centre d’intérêt : le canal.
A partir de 1837, c’est l’achèvement du canal de Berry qui va faire renaître l’industrie à Bourges ; il permet de transporter la houille venant de Commentry dans l’Allier, le minerai de fer qui est en abondance dans le Berry et aussi les produits finis.
     En 1838, furent crées les Forges et Fonderies de Bourges à l’emplacement du moulin de Messire-Jacques et sur lequel se trouve aujourd’hui le Palais d’Auron. C’est une vraie création, les fondateurs étant séduits par la présence du canal qui facilitait le transport des marchandises.
Rapidement cette entreprise aura des difficultés financières permanentes et en 1875,  le patron de Mazières (créé en 1854), le marquis De Voguë, rachète ces forges et fonderies pour réorienter la production vers des produits finis à la place de la métallurgie lourde ; l’entreprise prendra le nom de Société Métallurgique du Centre.
En 1974 cette société partira à St Doulchard, l’usine est alors détruite, la municipalité rachète le terrain et c’est sur cet emplacement que sera construit le Palais des Congrès
devenu le Palais d’Auron inauguré en 1983.
Plus aucun vestige ne subsiste sur ce site Messire-Jacques ; seul, le canal va reprendre son cours à travers la rivière Auron.
       C’est là que va démarrer notre randonnée découverte du 18 février, nous allons découvrir beaucoup de traces caractéristiques au canal.
     Il fait un temps superbe, une quarantaine de personnes est prête à randonner  le
Long du canal. Cet endroit est particulier car le canal arrivait ici dans la rivière Auron.
    Sur environ 500mètres le canal et la rivière se confondent, on dit que le canal est en racle dans l’Auron. Après quelques mètres nous apercevons l’imposant bâtiment du moulin de la Chappe ; des pierres sont datées de 1440 mais son existence remonterait à 1250 ; aujourd’hui il ne fonctionne plus avec l’énergie hydraulique mais à l’électricité.
A sa droite l’Auron poursuit son cours pour se jeter dans la rivière Yèvre quelques 600mètres plus loin.
A gauche nous découvrons divers spécificités de notre canal :
•    Une écluse en bon état, ce jour une  seule vanne donne de l’eau au canal.
•    L’emplacement de la cale de radoub qui permettait l’accueil des péniches et leur mise à sec pour leur entretien et leurs réparations.
•    Caché dans les buissons, une borne kilométrique avec le chiffre 56 : ici nous sommes à 56 kilomètres de La Fontblisse dans les  communes de Bannegon et Vernais qui représente le point zéro du canal où se retrouvent les trois branches.
•    Derrière le moulin, nous découvrons une prise d’eau dans l’Auron qui alimente le canal par une rigole qui débouche en aval de l’écluse ; aujourd’hui le niveau de la rivière est trop bas pour faire entrer de l’eau dans la rigole.
    Après la visite de cet endroit fabuleux, nous poursuivons notre chemin de halage en passant sous le pont qui supportait une ligne de chemin de fer reliant l’usine aérospatiale à la gare ; maintenant cette ligne est devenue une partie de la rocade verte.
Rapidement nous arrivons au moulin Bâtard qui, autrefois, était utilisé comme  moulin à
drap par les maîtres Foulons de Bourges.
Depuis sa sortie de la ville le canal suit la rivière Yèvre ; quelques vestiges nous rappellent que cette rivière était naviguée au XVI°siècle entre Bourges et Vierzon : un barrage avec une porte marinière et des culées de pont.
Après un arrêt au  déversoir qui régule l’eau du canal vers l’Yèvre, notre marche nous amène au hameau de Pierrelay ; Dominique, président de l’association des habitants
du hameau, nous accueille pour nous expliquer les derniers travaux  qui ont embelli cet endroit fort agréable avec son écluse, sa maison éclusière et sa fontaine rafraîchissante.
   Deux kilomètres plus loin, nous arrivons à Pont-Vert ; le canal s’élargit, un quai de 215m servait à charger le minerai de fer et aussi à décharger le carburant du « CHER » ce superbe bateau qui fut le dernier à naviguer sur le canal ; aujourd’hui vous pouvez l’admirer et le visiter au quai du bassin à Vierzon.
    Après un casse-croûte bien mérité, les chemins de halage nous ramènent  à Bourges où Jean-François nous fait découvrir quelques œuvres et le four de cuisson de ses parents : Jacqueline et Jean Lerat, nos artistes céramistes berruyers, mais aussi nous offre le verre de l’amitié après une journée riche en moments d’échanges et de partage.
    Cette partie randonnée du canal appartient à la deuxième branche, environ 140km,  qui part du bassin de Fontblisse  pour arriver à Noyers-sur-Cher où une écluse le met en communication avec la rivière Cher qui est canalisée jusqu’à son confluent avec la Loire près de Tours.
    Tout le long de notre parcours nous avons pu voir des travaux sur les chemins de halage : décaissement, arrachage et plantations d’arbres, chemin recouverts de petits cailloux ou bitume, superbe aménagement à Pont-Vert : il s’agit de la future véloroute qui cheminera à travers 37 communes en plusieurs tranches de travaux étalées jusqu’en 2025.
L’étape Bourges/Mehun-sur-Yèvre doit se terminer en 2019.
    Espérons que ce canal à vélo puisse le faire revivre et apprécier des cyclistes, des piétons, des pêcheurs  afin de transmettre la mémoire de son passé prestigieux.

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Lundi 21 Janvier 2019 : Mehun-sur-Yèvre 

Du jardin du Duc de Berry au canal de Berry  

Au cœur de la cité Charles VII à Mehun-sur-Yèvre, les véhicules arrivent doucement ce lundi 28 janvier, certains venus de la Nièvre, un retour à l’adolescence pour notre ami Michel. De nombreuses heures passées dans ce jardin, à se baigner dans l’Yèvre voire même dans l’écluse de Reussy, « l’insouciance de la jeunesse malgré les interdictions parentales » !  Le  temps maussade, la température un peu fraiche n’arrêtent pas notre joyeuse petite équipe bien déterminée à tout connaitre sur l’alimentation en eau du canal par l’Yèvre en aval de l’écluse de Reussy. Le château Charles VII, ancienne forteresse médiévale, réaménagé au XV ème siècle en une élégante résidence pour le Duc Jean-de-Berry, du haut de ses 168 marches offre  un magnifique panorama, tout en régnant majestueusement sur l’Yèvre, le canal de Berry et le jardin. La tour maitresse, entièrement restaurée, abrite un magnifique musée médiéval. En amont de cet espace verdoyant l’Yèvre et l’Annain ne font plus qu’un, mais donnent naissance à  plusieurs dérivations qui serpentent au cœur du jardin du Duc de Berry, courant de-ci de-là entre les arbres, tantôt libre longeant un chemin de promenade, tantôt entrecoupées de pelles manœuvrables, servant à maintenir un niveau d’eau acceptable dans le bassin  en période d’étiage, mais aussi à créer une nouvelle dérivation qui alimente le canal de Berry.

 Un système hydraulique bien calculé ou chaque utilisateur devrait être satisfait si une gestion concertée était mise en place. Au passage nous remarquerons que l’écluse a été restaurée mais pas de portes d’écluse ! Dommage : un mur en béton ! Quelques coups de bombe rouge, délimitation de canal à vélo,  viennent d’être réalises en amont du glacis pavé, séparation entre une dérivation  de  l’Yèvre  aménagée en parcours de canoé et le canal de Berry. Les arbres dangereux ont été abattus et  la piste cyclable  entièrement goudronnée arrive à Beauvoir.

Lundi 7 janvier 2019

Parcours découverte du Quai du bassin à l’écluse des Vèves 

Pour le premier parcours découverte  de la saison une douzaine de personnes se sont retrouvées  quai du bassin à Vierzon,  lundi matin.

Un petit clin d’œil au passage à notre bateau CHER, cette belle pièce du patrimoine naval récemment revenue à Vierzon, et nous voilà partis  à la découverte des alimentations du canal de Berry et du patrimoine bâti, paysager …. Un parcours découverte qui commence par un détour à l’écluse de Vierzon et le square Lucien Beaufrère.                     Une journée très instructive sur  le canal en racle dans l’Yèvre  et la prise d’eau sur cette même rivière qui alimente avec le rio de Verdin (aval de l’écluse des Vèves) un linéaire d’environ 60 km, jusqu’à Noyers-sur-Cher dans le Loir et CHER.

Nous avons travaillé récemment, sur le dossier d’enquête publique du barrage de soutien concernant la mise aux normes par l’installation d’une passe à poisson et l’exploitation pour la production d’hydro-électricité. Nous évoquerons aussi le projet de réouverture du canal de Berry dans Vierzon, entre la prise d’eau et l’écluse de Grossoux,  dossier proposé par l’association depuis plusieurs années et dont la municipalité s’approprie doucement. A proximité, la maison éclusière, bien que rénovée, rappelle celles construites sur les berges du Cher canalisée, spacieuse, rien à envier aux maisons  éclusières que nous rencontrons sur les berges du canal de Berry. La cale de radoub et l’écluse du Cher sont aujourd’hui disparues et enfouis, c’est devenu   lieu réservé au camping–cars. Un petit cheminement le long des rues nous emmènera à l’écluse de Grossoux, endroit ou le canal ou plutôt le canal en racle dans un bras de l’Yèvre  réapparait à notre regard. Ce n’est que 950 m plus loin que le canal et l’Yèvre prennent  leur indépendance. La porte de garde, située en ce lieu sert à réguler les crues. Les eaux du  canal continuent  leur chemin vers le Loir-et-Cher après avoir croisé, le rio de Verdin,  en aval de l’écluse des Vèves,  tandis que l’Yèvre formant un magnifique S, alimente le moulin de l’Abricot et rejoint le CHER.

Nous abandonnons le chemin de halage  du canal et empruntons les chemins communaux qui serpentent entre rivières (Yèvre et CHER) et prairies avant de rejoindre l’écluse des Vèves. En aval de cette écluse,   les sédiments  apportés par le Rio de Verdin  depuis l’étang de Fay situé dans la foret de Vierzon, comblent doucement le bief. Un bac de décantation serait  bien nécessaire !

 Mais revenons au square Lucien Beau-Frère,  ou nous avons admiré le monument pacifiste inauguré en 1933, largement orné de bas-reliefs faisant référence aux métiers Vierzonnais sur une face, à la mort et la douleur engendrées par la guerre sur une autre face.  Sur ses grilles en fer forgé les colombes et les rameaux d’olivier symbolisent la paix. Dans cet espace, les grès DENBAC (grès flammés à reflets métalliques)  très présents, ornent le bassin, l’auditorium …,  rappel de leur  fabrication Vierzonnaise, tandis que le jardin Art déco aux lanterneaux tricolore, blanc, rouge et noir invite à la promenade.  


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